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Violence, enfance et maternité : l’épopée de la sphère domestique dans Les Petites Filles Modèles (1858) de la Comtesse de Ségur

Heywood, S. ORCID: https://orcid.org/0000-0001-6641-2065 (2020) Violence, enfance et maternité : l’épopée de la sphère domestique dans Les Petites Filles Modèles (1858) de la Comtesse de Ségur. In: Lévy-Bertherat, D. and Zamour, F. (eds.) L’Épopée des petites filles. éditions L’Improviste, Paris. ISBN 9782913764682

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Abstract/Summary

La comtesse de Ségur occupe une place importante dans la culture de l’enfance au féminin en France. Simone de Beauvoir, lorsqu’elle pointe la domination masculine des héros dans la littérature enfantine, note que les livres de la comtesse de Ségur constituent une « curieuse exception », car « ils décrivent une société matriarcale où le mari quand il n’est pas absent joue un personnage ridicule ». Son legs, pourtant, est ambigu. En effet, l’expression « petite fille modèle » est entrée dans le lexique français pour désigner une fillette qui se conforme parfaitement aux normes répressives du genre. Ce qui est plus troublant, c’est que cette œuvre, censée incarner l’enfance féminine traditionnelle et idéale, est indélébilement associée à la violence. Tant d’encre a coulé au sujet des châtiments corporels, des punitions excessives, des traumatismes et des phantasmes violents dans les livres de la comtesse de Ségur, que la violence est devenue emblématique de son œuvre. La création ségurienne qui explique les origines de sa fascination pour la violence au féminin, et qui y est pour beaucoup dans la réputation sulfureuse de la comtesse, est la petite Sophie de Réan/ Fichini, l’héroïne de la trilogie de Fleurville (1858-9). Sophie, immortalisée par l’artiste Bertall en train d’être fouettée brutalement par son immense et monstrueuse marâtre, Madame Fichini, est une des petites filles les plus célèbres en France, surtout dans un contexte de violence. Dans ce chapitre, nous allons analyser de près cette société matriarcale de la comtesse de Ségur, dans son incarnation primaire, les Petites Filles Modèles (1858), pour identifier les aspects épiques dans ce récit où la violence, l’enfance et la maternité s’entremêlent de manière angoissante.

Item Type:Book or Report Section
Refereed:Yes
Divisions:Arts, Humanities and Social Science > School of Literature and Languages > Languages and Cultures > French
Interdisciplinary Research Centres (IDRCs) > Centre for Book Cultures and Publishing (CBCP)
ID Code:85069
Publisher:éditions L’Improviste

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